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Fantaisies pour un palais
Exposition à venir
Entrez dans l'univers des contes de fées du XVIIIe siècle au château de Voltaire !
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10h - 17h jusqu'au 31 mars 2025
10h - 18h à partir du 1er avril 2025
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Tarif
Exposition comprise dans le droit d'entrée du monument
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Public
Tout public
Présentation
À travers des décors à l’aspect théâtral, laissez-vous emporter dans l’imaginaire des contes de fées et dans un univers de fantaisie avec l'exposition « Fantaisies pour un palais » à l'initiative du Centre des monuments nationaux.
Voyagez autour de six étapes imaginées à partir des décors de ces contes : partez à la découverte du « cabinet des fées » constitué de porcelaines, de couples galants, de carrosses d’or ou de chars tirés par des cygnes...
Votre deuxième escale sera le « palais magique » reproduisant une « grotte merveilleuse » telles celles conçues à la Renaissance pour les jardins, devenues avec le Rococo un élément récurrent de la décoration des palais. Nymphes, sirènes ou fées sont autant de créatures fantastiques peuplent ces espaces propices à la rêverie.
Flânez ensuite dans le « bosquet féerique » qui donne l’illusion d’un jardin flottant grâce au jeu des fleurs sur les miroirs. Dorures et reflets ne sont pas en reste avec le « salon des miroirs », où des personnages en costumes, comme échappés de Watteau et des "Fêtes galantes", se laissent deviner.
Enfin le voyage s’achève sur les rives de « l’île enchantée » avant de se poursuivre par une balade enchantée au cœur des jardins du château et sous la célèbre charmille de Voltaire, d'où surgiront peut-être nymphes, dieux et déesses gréco-romains !
Comme un air de légèreté
Dans une lettre de Louis XIV écrite le 10 septembre 1699 à Jules Hardouin-Mansart, concernant la décoration des appartements de la duchesse de Bourgogne à Versailles, le roi écrit : "Il me paraît qu’il y a quelque chose à changer, que les sujets sont trop sérieux, et qu’il faut qu’il y ait de la jeunesse mêlée dans ce que l’on fera. Il faut de l’enfance répandue partout". C’est donc un roi endeuillé et las des guerres ayant assombri la France qui décide de cette seconde tendance, délaissant le faste pour l’élégance et la fantaisie.
En effet, à sa mort en 1715, le roi Louis XIV emporta avec lui le faste des fêtes données durant son règne. Ces dernières ont néanmoins subsisté dans le souvenir de certains, et ont nourri les esprits littéraires qui, dans cette nostalgie, ont su faire grandir le modèle littéraire du conte de fées. Ces récits, par leur description de décors merveilleux, constitués de dorures, porcelaines ou miroirs annoncent l’avènement d’un courant artistique, le Rococo, qui va métamorphoser les palais, châteaux et hôtels particuliers dès le milieu du XVIIIe siècle.
Un air féerique souffle alors sur l’Europe et s’empare des artistes. Trompe-l’œil, jeux de miroirs, peintures murales, rien n’est trop beau pour enchanter les grandes demeures qui se transforment en lieux propices à la rêverie.
Ce nouveau style que l’on nommera art rocaille apparaît sous la Régence pour culminer sous le règne de Louis XV, vers 1745. Le terme de rocaille n’est pas une invention du XVIIIe siècle, puisqu’il caractérisait bien avant les grottes artificielles qui ornaient les jardins des grandes demeures. Ce qui est nouveau, c’est l’irruption de ce vocabulaire d’inspiration aquatique et végétal dans la décoration intérieure et le mobilier.
Cet univers, enrichi de trompe-l’œil, de jeux de miroirs, de peintures murales, de féerie, traverse les œuvres de l’époque et constitue un décor enchanté à travers un ensemble de créations fantaisistes qui théâtralise les lieux.
C’est précisément dans les contes de fées apparus à la fin du XVIIe siècle, notamment avec Madame d’Aulnoy, que s’épanouit la description de décors merveilleux : pierreries, porcelaines et miroirs mais également grottes en coquillages, dorures ou encore parterres de fleurs… Autant d’éléments qui semblent annoncer l’art rococo et son esthétique galante, qui s’apprête à métamorphoser les palais, châteaux ou hôtels particuliers.
Ainsi, l’imaginaire rococo invite à une traversée du miroir, pour entendre le « bruissement de l’illusion » comme l’écrit Elisabeth Lemirre : « Un bruissement léger, comme un air très ancien qui parlerait d’un temps, où des couples en habits de taffetas s’embarquaient pour l’Ile d’Amour »1.
1Préface du Cabinet des fées, volume 1, Contes de Madame d’Aulnoy, éditions Philippe Picquier, 1994.
Comité d'organisation
Conception : Francis Adoue, Centre des monuments nationaux
Graphisme signalétique et décors : Thierry-François Combe
Construction des décors : Loïc Pantaly et Joris Gourdel-Brehier
Création du « Bosquet féerique » : Christophe Leray
Création de la nef de « L’île enchantée » : Laetitia Mieral - Merveilles en papier
Réalisations vidéo « Fêtes galantes » : Fred di Noto - Mémoire Vive ; mise en scène : Christophe Leray ; comédiens : Léa Dauvergne, Florent Favier, Aline Franciscovich, Nicolas Guillemot
Réalisation vidéo « Palais magique » : Loïc Pantaly. Impressions : Picto