Prix Voltaire de la Photographie

Exposition passée

Découvrez la promotion 2023 du Prix Voltaire de la Photographie au château de Voltaire !

  • 10h - 18h

  • Accès compris dans le droit d'entrée du monument
    Gratuit pour les moins de 18 ans

  • Tout public

Présentation

Le Collectif Confrontations Photo et le  Centre des monuments nationaux, présentent dans le cadre de la 7ième édition du festival des Confrontations Photo, l’exposition du « Prix Voltaire de la Photographie 2023 » au château de Voltaire.

Le Prix Voltaire de la Photographie s’adresse aux photographes de 35 ans au maximum, issus du monde francophone ou d’Europe et qui souhaitent proposer un regard contemporain sur le vaste sujet qu’est le portrait

En effet, le portait photographique recèle des trésors infinis d’originalité dans son traitement comme dans son thème. Il peut être social, esthétique, journalistique, narcissique, plasticien, ethnique, de mode, en lumière naturelle ou artificielle, mis en scène, surréaliste, abstrait, en couleur comme en noir & blanc… 

Ce sont donc des créations singulières, que les organisateurs du prix ont souhaité découvrir puis promouvoir.

Parmi les nombreux portfolios reçus, trois finalistes ont été désignés par le comité de sélection : 

  • Simon Arcache avec sa série « Going Up, Going Down – Voyage dans l’intimité du Blues ». 
  • Lucas Fraysinnet avec sa série « Føroyskur Ungdómur »
  • Émile Moutaud avec sa série « Plonger »
     

Tous trois ont été auditionnés au château de Voltaire à Ferney-Voltaire le 29 juin 2023 par le jury. Simon Arcache a été désigné lauréat 2023.
 

Cet hiver au château de Voltaire, découvrez la série du lauréat Simon Arcache « Going up, Going Down » ainsi que des extraits des séries des deux finalistes, Lucas Frayssinet et Émile Moutaud.

Going up, going down - Voyage dans l'intimité du blues

Fruit de plusieurs séjours passés dans le sud des Etats-Unis, cette série de portraits classiques illustre, avec une émotion et un humanisme indéniables, les relations nouées par le photographe avec de nombreux musiciens de blues, en particulier le pianiste Ironing Board Sam. Ce dernier, victime d’un AVC en 2015, a dû brutalement mettre un terme à cinquante ans de carrière musicale.

Comme un véritable archiviste photographique tentant de ralentir le temps, Simon Arcache, lui-même musicien, va alors documenter avec passion, ce qu’il nomme « la beauté et la richesse d’une vie passée consacrée à la musique ». 

Au travers de tirages argentiques qu’il réalise lui-même, le photographe nous livre ici des visages, des mains et des scènes de vie simples. Avec en arrière-plan ce blues mythique, « Going Up, Going Down » est un voyage intime au cœur de sonorités parfois oubliées et qui ne subsistent pour certains que dans le souvenir d’une paume étreignant une guitare, de doigts dansant sur les touches d’un piano ou d’une voie presque effacée. Il y a dans cette série un hommage empreint de nostalgie, comme le sourire concluant un set qui nous a fait frémir…

Ce travail s’inscrit au cœur du processus universel de la transmission, cher aux yeux du photographe-musicien, dans un jeu de miroir en noir et blanc, entre deux générations et deux cultures

 

Ces photographies sont ma façon de rendre à ces artistes un peu de ce qu’ils m’ont apporté, en donnant à voir ce qui ne peut parfois plus être entendu, en leur assurant une forme de reconnaissance, au-delà de la langue et des frontières et en confrontant un romantisme folkloriste très souvent associé au Blues à une pluralité de réalités sociales, humaines et politiques.

Simon Arcache

Musicien de formation, Simon Arcache a 31 ans. Il s’est initié à la photographie à l’âge de 20 ans, lors d’une année passée aux Etats-Unis. 

En 2012, il a intégré l’équipe de la Music Maker Relief Foundation, une organisation à but non lucratif dont l’objectif est de soutenir des musiciens de Blues en situation de précarité en leur procurant tout ce dont ils ont besoin pour vivre dignement de leur musique. Il a alors partagé aussi bien leurs scènes, comme guitariste, que leur quotidien.

Cette première expérience musicale, photographique et humaine a profondément marqué sa démarche et l’a poussé depuis, à explorer l’intimité de communautés qui laissent parfois rêveur mais qui toujours interrogent notre rapport à l’autre, à l’identité, aux sociétés et à l’histoire.
 

Le portrait, que je privilégie, constitue autant de passages vers une meilleure connaissance des autres et de soi, quand la recherche et la mise en lumière d’un sentiment d’appartenance sont au cœur de mon travail documentaire.

 

Lucas Frayssinet et Emile Moutaud

Føroyskur Ungdómur par Lucas Frayssinet

Les Îles Féroé, au milieu de l’océan Atlantique Nord entre l'Islande, la Norvège et l'Ecosse, sont le berceau d’une population qui par sa jeunesse est en pleine mutation. 

La jeune génération et quelques précurseurs plus âgés commencent à peine à trouver leur place : en effet de « nouvelles » mentalités et idées apparaissent et évoluent sur par exemple une façon de consommer basée entre respect de l’environnement et du vivant mais aussi dans le respect de son prochain via une communauté gay et transgenre plus assumée avec une acceptation grandissante des autres.

C’est ce portrait aux nuances complexes de la jeunesse féroénienne que le photographe Lucas Frayssinet a tenté d’expliquer et d’imager tout en le mettant en relief avec son quotidien et son ressenti. 

Plonger par Emile Moutaud

Photographe de formation, fraichement diplômé de l’ENS Louis Lumière, le travail d'Emile Moutaud s’ancre dans la photographie documentaire.
Au travers de chaque sujet, il cherche à saisir ces moments d’entre deux, à ces moments qui vont se détacher de la pure illustration.

La série « Plonger » lui est venu aux Bains des Pâquis à Genève en février 2020 où il a rencontré des groupes pratiquant la baignade hivernale : il a choisi d’immortaliser le moment où ses personnes sortaient de l’eau gelée.
Il dépeint ainsi un groupe dans toute sa diversité (générationnelle, anatomique, ethnique, … ) ; le point de vue est le même pour tous. 

Au lieu de s’attarder sur le cadrage et la composition, il souhaite qu’on se focalise sur le corps, sur l’expression du visage et que le spectateur ressente lui aussi le froid, l’ennui, la fierté ou la fatigue des sujets.