Rêveries de promeneurs solitaires - Olivier Bernex et Jean-Jacques Rousseau

Sur le thème universel de la marche méditative, le château de Voltaire en collaboration avec Les Charmettes, organisent une exposition des œuvres d'Olivier Bernex, peintre du geste et de la couleur, en résonnance avec les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau.

Pour l'artiste comme pour le philosophe, à plus de 200 ans d'intervalle, la marche constitue une source inépuisable d'introspection, de réflexions et de création. 

Les mots et les idées du philosophe touchent le peintre et l'inspirent. Le récit des dix promenades des Rêveries fait naître une première série de dix grands formats.

L’exposition s’organise en quatre sections : 

La première section « Promenades » retrace la biographie de Jean-Jacques Rousseau et d’Olivier Bernex. Elle évoque l’histoire éditoriale des « Rêveries du promeneur solitaire » écrites entre 1773 et 1775 mais publiées à titre posthume qu’en 1782. A côté des manuscrits du philosophe, nous retrouvons les dix toiles d’Olivier Bernex de deux mètres sur deux illustrant chacune des dix promenades.

La deuxième section « À pied » évoque le plaisir comme la nécessité de marcher. Jean-Jacques Rousseau a énormément marché dans sa vie parcourant plus de 20 000 kilomètres. D’abord par nécessité financière, les voyages à pied ne coûtent rien et sont l’occasion de prendre le temps de réfléchir. Ensuite par agrément et pour le plaisir de penser. Olivier Bernex se promène aussi chaque jour dans les collines montagneuses de l’arrière-pays marseillais où il vit depuis 1976. Cette marche quotidienne est l’occasion de prises de croquis sur le motif et de notes sur ses réflexions.

La troisième section « En soi » montre une forme d’introspection que suscite la marche. Délivré du fardeau de l’autojustification qui contaminait l’écriture des Confessions, Rousseau n’écrit plus que pour le plaisir de la remémoration et du sentiment de l’existence qui l’a guidé depuis toujours. Olivier Bernex se montre aussi sans fard dans ses tableaux, dans son atelier encombré de pots vides.

La quatrième section concerne « Et aux Charmettes / Par amour » évoque la maison où Jean-Jacques Rousseau vécut avec Madame de Warens entre 1734 et 1741. La dixième promenade des Rêveries parle de leur idylle, du court bonheur de sa vie qu’il vécut là et de la gratitude qu’il éprouve pour celle qui l’accueilli et formé dans sa jeunesse. Olivier Bernex associe dans ses œuvres le coquelicot à la passion amoureuse et à l’érotisme.

Nicolas Bousquet, directeur des musées de Chambéry

Patrick Moquet, maître de conférences en arts plastiques à l’Université Aix-Marseille 

Comité scientifique : 

Pascal Bouvier, maître de conférences en philosophie à l'Université Savoie-Mont Blanc.

Michel Guérin, philosophe, professeur émérite de l’Université Aix-Marseille et membre honoraire de l’Institut universitaire de France

Mickael Kohlhauer, Professeur émérite de littérature française et comparée à l’Université Savoie-Mont-Blanc et directeur de la revue d’études maistriennes

David Le Breton, professeur de sociologie et d’anthropologie à l'université de Strasbourg et membre de l'Institut universitaire de France

Patrick Moquet, maître de conférences en arts plastiques à l’Université Aix-Marseille